Un frère que l’on a offensé
Un frère que l’on a
offensé est plus inaccessible qu’une ville fortifiée, et des dissensions
sont comme les verrous d’un palais. Proverbes 18.19.
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L’offense et les dissensions
gtent l’harmonie entre les gens qui étaient proches. Un proche peut être
un ami véritable, un collègue serviable et convivial, un frère loyal,
l’épouse idéale, qui sont les cadeaux du Seigneur pour nous. Offenser
une personne qui nous est proche empêche d’avoir des échanges
relationnels de la même façon qu’aborder une ville forte. Et les choses
sont plus compliquées chez une personne avec qui il y avait une relation
de confiance. Ce passage souligne la difficulté de concilier les gens
qui sont proches et qui ont des conflits, en comparant cette tche à la
conquête d’une ville assiégée et bien protégée.
Pourquoi la rupture est-elle si grave et rétablir une relation de confiance si difficile ?
Les
petites violations et atteintes aux règles d’harmonie allument des
foyers avec des gens qui ont des affinités, même si de telles
infractions étaient insignifiantes et facilement ignorées dans d'autres
types de relations querelleuses qui sont comme les barreaux d’une
citadelle. Qui dit dissension dit divisions profondes des sentiments,
d’intérêts, de convictions. Si nous ne sommes pas capables de percevoir
nos propres présupposés culturels, nos jugements htifs, injustifiés et
nos généralisations ou si nous les reconnaissons comme vrais sans pour
autant les examiner en profondeur et si notre cœur n’est pas façonné par
l’évangile avec l’aide du Saint Esprit, alors c’est sûr et certain nous
allons offenser les autres. La communication ouverte, constructive avec
respect peut aider à résoudre les malentendus et à maintenir des
relations saines, car nous cherchons à changer les choses qui nous
préoccupent en discutant de la manière de procéder pour les changements
profonds et les améliorations, nous devons accepter les différences
également des pratiques et identités spirituelles de ceux qui nous sont
proches.
Mais gardons à l’esprit ceci : la désorientation que nous
ressentons dans ces temps de tension est une bonne chose pour mûrir
intérieurement, dans ce sens que cet inconfort fait naître en nous des
questions fertiles et nourrit notre quête de compréhension pour mieux
saisir les enjeux d’une relation saine avec nos proches, en nous posant
certaines questions par exemple : Que puis-je adapter et à quoi dois-je
renoncer ? Dans quels domaines ai-je besoin de me « libérer » de
certaines influences qui pourraient offenser les autres ? C'est une
chose naturelle qu'offenser ceux qui nous aiment, cela peut créer de la
dissension. Parce que ces personnes nous ont donné de l'affection, ont
fait preuve loyauté, de dévouement et de la confiance, l'offense pénètre
jusqu'à ce qui correspond à la réalité profonde et nécessite des
réparations plus importantes que si elle avait été commise par quelqu'un
de l'extérieur.
Proverbes 18 :19. Ce qui est difficile c’est
d’accepter d’être offensé sans réagir. Les conflits et des actions
blessantes peuvent survenir même entre des personnes qui se soucient les
unes des autres, et qu'il est important de les aborder et de les
résoudre. Le frère offensé est plus difficile à reconquérir qu'une ville
fortifiée. Pour comprendre cette représentation, au moyen ge, un mur
haut et solide autour d'une ville était une défense formidable.
Lorsqu'une armée pénétrait dans une telle ville fortifiée, il allait
être très difficile de la vaincre.
La stratégie victorieuse dans ces
circonstances impliquerait un long siège de la ville. Cela impliquerait
d'affamer les gens jusqu'à ce que leur capacité de résistance soit
brisée. Cela impliquerait également un assaut final sur le mur et les
portes où ils seraient brisés - alors la victoire était assurée. Mais un
tel siège pouvait prendre des mois - et certains des plus célèbres
prenaient même plus d'un an. Par conséquent, lorsqu'un frère est
offensé, il devient comme cette ville fortifiée face à nos tentatives de
regagner sa confiance et son amitié. C'est pourquoi Proverbes 17 :14
nous avertit que le début d'une querelle est comme la rupture d'un
barrage, abandonnez donc la querelle avant qu'elle n'éclate. Mais aussi
Proverbes 17.19 nous met en garde contre la vanité et l’égoïsme qui peut
mettre en péril tout ce que nous construisons, car la dispute en
elle-même est péché, car nous offensons le Seigneur notre Dieu et aux
hommes qu’il a créé à son image. Abandonnons nos actions, nos propos et
nos émotions offensants, car s'ils en viennent à offenser gravement
quelqu'un, il sera très difficile de remédier à la situation. La
deuxième affirmation parle des barreaux d'une citadelle. La citadelle
était le lieu, généralement au centre de la ville où se trouvait une
grande tour fortifiée. Il était généralement haut et barré. Il avait de
grands magasins de nourriture et d'armes pour un dernier combat. Si tout
le reste échouait, les derniers habitants de la ville iraient ici pour
tenter de faire un dernier pas contre ceux qui avaient percé les murs de
la ville. C'était généralement l'endroit où ils allaient se battre
jusqu'à la mort - jusqu'au dernier homme.
Pour régler un tel conflit
et sortir de la crise pour penser et vivre les différends mais aussi les
différences, il convient qu’il y ait un pardon sincère. Cela implique
l’aveu de sa responsabilité, la contrition (la repentance), l’humble
confiance et la conversion (changement d’attitude). Demander et
accorder le pardon est un don en temps de crise. Dans la prière de notre
Père est qui un Dieu de Pardon (Néhémie 9.17), nous disons «
Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui
nous ont offensés » Savons-nous pardonner ? Avons-nous pardonné à tous
ceux qui nous ont fait du tort ou cause quelque ennui ? Je dis tous, et
non pas à presque tous, à plusieurs. Y a-t-il du ressentiment qui dort
tout au fond de notre cœur ? S’il reste quelques traces, alors pourquoi
prions-nous : pardonne-moi comme je pardonne ? C’est finalement dire à
Dieu : tu sais que je n’arrive pas à pardonner. Fais de même avec moi,
je ne mérite pas autre chose. Quel mal il se fait lui-même celui qui ne
consent pas à pardonner. Celui qui ne pardonne pas fait, lui aussi, son
malheur : il n’a plus le droit de prier en toute bonne conscience. Il
n’a plus le droit de s’approche de Dieu par le cœur. L’idée de
s’excuser, de pardonner après une offense, permet de réparer des
relations émotionnellement saines (ami véritable, couples, enfants,
parents, frères et sœurs) après une maladresse ou une attaque par
exemple une critique, jugements, mépris, reproches. Le faire de façon à y
remédier en prenant des mesures afin de ne pas recommencer. Parfois il
se peut qu’on ait les mêmes aspirations, et pas la même manière de s’y
prendre. Alors il faut chercher une façon de mettre en rapport nos
aspirations communes et trouver comment conjuguer nos efforts dans nos
idées communes.
N'oublions pas avant toute chose que nos péchés sont
des dettes devant Dieu, et son pardon est plus que la remise d’une dette
à un débiteur, puisqu’en ôtant nos péchés et la peine qui allait avec
eux, il nous a mis en possession de tout son amour et de la vie
éternelle. Et malgré cela, le besoin du pardon se renouvelle sans cesse
dans notre conscience qui manifeste de la fragilité, étant donné que
quotidiennement nous contractons quelque dette qui doit nous être
remise. Quel pardon extraordinaire et irréprochable qui est entré en
notre possession par son don, alors que nous étions pécheurs ! Lui
avons-nous, quand nous nous sommes convertis, confesser toutes nos
fautes ? C’est impossible. Toutefois Dieu notre Père, en Christ Jésus,
nous a pardonné toutes nos fautes, à toujours. Quand notre Seigneur
Jésus-Christ enseignait cette prière, il n’avait encore accompli son
œuvre, il ne pouvait pas encore parler du pardon divin et éternel.
Malgré cela, il encourage ses disciples et nous aussi, à être toujours
disposé et prêts à pardonner de façon que notre Père céleste puisse
aussi nous pardonne et que nous demeurions en communion pratique avec
lui et les uns et les autres. Pour réparer la désobéissance du premier
homme, le fils de Dieu se fait obéissant et exprime au monde son amour
sublime en se livrant sur la croix pour tous afin que ceux qui vivent
pour eux-mêmes mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux.
Jésus cloué à la croix, il a pardonné ses ennemis malgré la douleur et
l’injustice dont il était l’objet (Luc 23.24).
Voici l'image qui
nous est montrée au sujet d'offenser un frère. C'est celui qui nous met
en garde contre les querelles, les bagarres si vous voulez, avec un
frère. Ainsi, nous avons PLUS que de hauts murs à escalader pour
surmonter le problème de l'offense de notre frère. Nous devons faire
face au fait que même après avoir percé les murs, ils peuvent se retirer
dans la citadelle pour nous résister jusqu'au bout. Le verrou est
obstacle (une fermeture) qui empêche le déroulement d’une action, ici la
communion fraternelle. Donc quelque part, c’est comme enfermer
quelqu’un. Les autres ne doivent pas être à l’étroit dans nos cœurs
comme le dit 2 Corinthiens 6.11-13 « Nous vous avons parlé ouvertement,
Corinthiens, nous vous avons largement ouvert notre cœur. Vous n'y êtes
pas à l'étroit, mais c'est votre cœur qui s'est rétréci. Rendez-nous la
pareille – je vous parle comme à mes enfants – ouvrez-nous, vous aussi,
votre cœur ! » La communion fraternelle est un indice d’une vie
authentique de disciple de Jésus et une manifestation d’un service
authentique.
Quel rappel de faire tout ce que nous pouvons pour être
gentils et doux, aimants et pleins de miséricordes, conciliants,
patients, modérés, pacifiques et longanimes dans nos relations avec nos
frères et sœurs. Trop de gens ne pratiquent pas de telles choses et
finissent par offenser gravement quelqu'un avec leurs paroles ou leurs
actions. Ils ne pensent pas à l'arrière-plan de ces actions et choix.
Ils ne considèrent pas à quel point cela va être difficile à résoudre.
Une chose plus importante que nous pouvons garder en tête quand nous
avons fait toutes les démarches de notre part, que c’est seulement Dieu
qui peut « briser les portes de bronzes et rompre les verrous de fer »
(Psaume 107.16).
Soyons sages, chers frères et sœurs, et cherchons
la valeur de faire grce et d’être gentils lorsque vous faisons face à
une situation relationnelle difficile. Considérons la valeur d'une
relation à long terme avec l'autre personne plutôt que de simplement
vouloir gagner en argument particulier. Réalisons-nous que la
confrontation biblique et pieuse est quelque chose qui doit être abordée
avec amour - parler avec amour - et agir avec amour. Cela peut exiger
des mots forts mais cela cherche à éviter les rancunes. Cela nous aide à
entrer dans le problème avec les yeux et le cœur grands ouverts non
seulement sur ce que nous voulons résoudre, mais encore plus important
sur la relation de la personne avec qui nous voulons le résoudre. Nous
n'avons jamais besoin d'oublier que nous travaillons avec des gens et
que nous voulons qu'ils sachent deux choses plus que tout le reste. Ces
deux choses sont que Dieu les aime et que, quel que soit le problème, la
réponse impliquera finalement la grce de Dieu. Avec cet esprit, nous
devons répondre à la fois avec amour et grce à tout ce que nous disons
et faisons. De cette façon, « nous n'aurons pas à faire face à un long
siège d'amour pour reconquérir notre frère » comme disait quelqu’un.
Réconcilier est restaurer l’ordre où chacun a sa place, favoriser
l’harmonie et pacifier le territoire là où, la révolte a fait des dégts,
afin qu’il y ait un rétablissement des relations et qu’elles
redeviennent authentiques et durables.