Aujourd’hui encore, à la loge Fidélité et Prudence des FF viennent de tous les horizons, issus de toutes les cultures, et religions, exerçant toutes formes de profession. Donc au vu de ce qui précède, je peux affirmer sans me tromper qu’il y a une grande richesse humaine dans notre Loge. Oui, richesse parce que chacun de nous apporte à l’autre le fruit de son bagage culturel et de ses connaissances personnelles afin de poursuivre la taille de sa pierre dans la sérénité.
Raison pour laquelle, je me suis imprégné de la présente diversité pour porter à votre très haute attention mes chers FF:. en vos grades et qualités, ma modeste réflexion qui s'intitule : «Le Masque»
Mais avant de poursuivre mon propos, je voudrais vous faire partager le labyrinthe non pas celui des constructeurs de cathédrales, mais plus simplement celui de la tradition orale qui reste le fondement de ma civilisation, par un conte africain de mon pays.
Un conte africain
Dans un village traversé par un grand fleuve à l’orée de la foret vierge, vivait une belle jeune fille. Cette fille était à marier. Mais, au préalable tous les postulants devraient concourir en taillant dans un tronc d’arbre une pirogue. La raison qui incita le roi à donner la main de sa fille en mariage contre la fabrication d’une pirogue visait un objectif précis : faire transporter son peuple de l’autre coté du fleuve en terre d’abondance afin de l’extraire de la précarité.
La fille du roi,après délibération, avec son père, accepta l’enjeu. Aussitôt on vit les prétendants se précipiter notamment la panthère, le caméléon, le serpent, le loup, le mouton, la tortue etc.… et j’en passe.
Chacun munis de différents outils tels que machette, fil à plomb, rabot, équerre, compas, règle graduée etc. les concurrents se mirent tous à la besogne.
La panthère décida d’effectuer son labeur à l’intérieur d’une caverne pour éviter le plagiat de son œuvre par les autres postulants. Le caméléon alla de l’autre coté de la montagne pour la même raison. Le loup s’installa au sommet de la colline loin des curieux, la tortue préféra tailler sa pirogue au bord de la grande route qui traverse le village.
De ce fait, les villageois qui passaient par la grande route s’arrêtaient pour contempler le travail que la tortue avait entrepris. Certain donnaient leur avis, d’autres des conseils.
La tortue silencieuse écoutait tout le monde, et continuait chaque fois à améliorer son labeur.
Vint le jour des délibérations et chaque compétiteur fut prié de présenter au jury et à l'assistance le fruit de son travail. La surprise fut générale panthère, caméléon, brebis, loup, serpent présentèrent tour à tour au jury des pirogues difformes, dénuées de tout sens pratique, pour avoir choisi de travailler chacun loin de tous regards extérieurs.
La tortue qui avait reçu et accepté les conseils des villageois présenta une belle pirogue aux membres du jury, une pirogue prête à transporter ces derniers de l’autre coté du fleuve
Elle fut proclamée vainqueur, et une liesse populaire permit à chacun de faire la fête.
Mais contre toute attente, la tortue déclina l’offre du roi. Car elle se considérait libre dans ses choix. En effet, la tortue tenait à sa liberté et à son indépendance de pensée exactement comme un F M.
Le roi quelque peu agacé finit par accepter la position de la tortue qu’il considérait courageuse, ne craignant pas de faire connaître son opinion. Il reconnut également que l'union fait la force, le résultat du travail de la tortue apportait la preuve de cette évidence.
Mes chers FF en vos grades et qualités.
Après cet interlude nous allons rentrer dans le vif du sujet qui nous réunit ce jour, à savoir le masque.
Le masque, symbole de lumière
Selon la définition du dictionnaire, le masque voudrait dire faux visage, de carton, de plastique ou toute autre matière, peint pour dissimuler son visage donc son identité.
Il existe différents masques aux multiples formes par exemple les masques qui protègent tel que: le masque à gaz, le masque du soudeur, le masque de l’escrimeur, le masque de l'apiculteur…etc. Il y a également le masque qui dissimule l’identité, comme le masque que l'on porte à l’occasion du carnaval ou d’un bal masqué.
Il y a aussi l’homme ; chaque être humain possède un visage. Pour peut qu’il soit contrarié, heureux, malheureux, fché, méchant, hypocrite, … J’en passe. Toutes ses émotions se lisent sur le masque du visage en fonction de l’état d’me de chaque individu. Il n’est pas rare que mon visage exprime mes émotions.
Les masques ont toujours accompagné les hommes depuis le paléolithique supérieur, et cela sous toutes les latitudes. Masque en bois, en cuir, en végétaux, en os, maquillages, scarifications ou tatouage ils sont la marque indélébile de la présence de l’homme.
N’est- ce pas dans la F:. M:. que l’on parle du masque et des deux visages de St Jean ? Toute l’humanité porte ou à porté le masque, cet accessoire énigmatique, et sans destination toujours connue est plus répandu que l’équerre, la règle graduée, le fil à plomb ou la roue.
Des civilisations parmi les plus remarquables ont prospéré sans avoir l’idée de la roue, mais le masque leur était familier. Il n’est pas d’outils, d’invention, de croyance, de coutume ou d'institution qui fasse l’unité de l’humanité à un degré que le port du masque qui l’accomplit et qui la manifeste.
Le masque qui retiendra toute notre attention aujourd’hui est le masque africain que l’on découvre en général par voie d’initiation, et en particulier le masque okouyi de l’ethnie gabonaise Galwa, dont je suis originaire.
En effet, par son caractère secret et philosophique le masque initiatique africain entretien une similitude avec la F:. M:., soulignons que cette similitude, reste aussi secrète dans son initiation que dans ses instructions.
Le masque gabonais
En Afrique, les masques jouent entre ombre et lumière qui, bonne fille comme la nature stimule l’imagination. Surnaturels ou mes à visage humain initiant les générations nouvelles, un masque africain initiatique dans sa forme, le front toujours bombé est signe de sagesse. Ses couleurs bariolées symbolisent les éléments de la vie.
Les couleurs du masque okouyi sont le rouge, le blanc et le noir, et sur son front bombé de sagesse se trouve plaqué un miroir que l’on peut résumer par l’adage « connais-toi toi-même » propos qui nous est familier. En effet, c’est dans la connaissance de moi-même que naît le commencement de ma sagesse.
Il existe également une partie réjouissance après l’initiation, celle-ci prend divers aspects notamment la danse et le chant, le rythme transporte les esprits et trouve toute sa plénitude dans un mouvement collectif. Les profanes y sont conviés sans distinction de sexe. Par ailleurs lors des actes quotidiens de la vie tels que les fiançailles, les palabres, l'intronisation des métaux notamment le fer sont présentés soit en forme d’enclume ou tout autre, en guise de garantie de succès, de gage, et de bonheur.
Dans certaines communautés africaines les masques sont installés dans une maison et sont honorés à travers des présents. La fabrication des masques est accomplie dans un lieu secret, et son porteur est sensé resté inconnu.
Son anonymat garantit sa liberté. Les masques combattent la sorcellerie, protègent contre les maléfices, rendent la justice, éloignent les voleurs et les criminels. Ils interviennent à tous les instants importants de la vie de la communauté, naissance, guerre, chasse, récolte, funérailles, circoncision, etc.
Le masque africain s’inscrit dans un rituel initiatique, car à travers cultes et rites, l’homme cherche la trajectoire de sa propre destinée, ce qui la fonde, et la valide. Là est l’objet de toutes croyances. L’initiation au masque africain s’éloigne de la pensée dogmatique exactement comme la F M.
Le rituel est le fondement de l’histoire, il lance un hymne poignant à la survie du groupe, l'homme, sublime l’apparence dans un ordre supérieur. La nécessité de survivre, s’affirme masquée dans le phénomène de la croyance, la règle commune s’appelle foi, foi en son passé, en son avenir, elle se nomme donc loi, loi de l’ancêtre que représente le lignage au travers du masque sacré.
Le rituel du masque a été combattu comme il en a été à l’époque de l’attaque antimaçonnique avant et pendant la seconde guerre mondiale, qui a vu la liste des noms des FF:. de notre Loge publiés et pourchassés dans les années 1925.
Les Africains ont vécu une existence similaire lorsque l’église catholique a fait son irruption en Afrique. Le discours qui prévalait était de dire aux autochtones d’abandonner leurs traditions, leurs reliques, leur savoir ésotérique pour s’adonner au nouveau Dieu. Il était entendu que les pratiques anciennes étaient de l’ordre du diable, divisant les Africains, Il fallait se cacher pour pratiquer nos us et coutumes exactement comme le firent les F:. M:. à une certaine époque.
N’oublions pas qu’au 15e siècle, les navigateurs portugais explorent l’Afrique et découvrent petit à petit les masques et son art. Au siècle suivant commence l’époque des traitants qui voit toutes les grandes puissances maritimes venir avec leur flotte marchandes commercer avec les peuples sur la cote africaine. Ces navigateurs arrivent accompagnés de missionnaires chrétiens qui veulent convertir les peuples autochtones qualifiés de barbares. Les objets de cultes pratiqués alors sont considérés comme des fétiches.
Au 19e siècle, les explorateurs vont se lancer à la découverte de l’intérieur du continent africain. Ils sont pour la plupart géographes et la publication de leurs relations de voyages à leur retour en Europe va susciter le développement d’une nouvelle science. L’ethnologie spécialisée dans l’étude des peuples du monde entier et de leur civilisation est nèe
La redécouverte de l’art africain
Pendant la période de la colonisation, les puissances étatiques vont envoyer leurs colonnes militaires prétendant que les Africains sont des populations primitives, «aussi il est justifié d'aller chez elles pour leur enseigner la civilisation ». L’art et la culture africaine ne représentent aucun intérêt, ils n’existent pas. Ils sont relégués au rang d’outils subsistant de la période des hommes préhistoriques, ils marquent une époque dans l’histoire de l’humanité.
La véritable rencontre avec la culture africaine, et son art, se fait enfin au 20e siècle. Il est décidé une nouvelle attitude grce notamment à des artistes comme Matisse, Picasso et Gaugin., ces artistes occidentaux sont les premiers à reconnaître en les reconnaissant les valeurs humanistes chez les artistes africains…
Par ailleurs, si sculpter c’est projeter sa pensée dans l’espace tridimensionnel, alors l'Afrique compte bon nombre de grands sculpteurs de tous temps, sans qu’aucun nom ne soit pourtant parvenu en Occident.
Le masque initiatique africain n’est pas un objet d’art conçu et réalisé comme tel, de même le sculpteur n’est pas simplement un «artiste» mais son rôle dépasse de très loin celui de l’artisan. Pourtant de la plupart des œuvres exposées émanent une beauté qu’avaient déjà pu admirer Picasso, Braque ainsi que d’autres peintres célèbres.
Le masque initiatique africain n’est ni un accessoire de thétre, ni un objet décoratif, figuratif, ni un objet d’art dans sa finalité comme nous l’observons conditionné par un goût européen, on ne peut pas parler d’un objet inerte, utilisé dans le but d’accomplir des d'actes de sorcellerie.
Il est plus exact de parler d’un «être» sacré qui utilise le support matériel d’un humain considéré alors comme gardien, pour apparaître et s’exprimer.
Le masque est conçu pour provoquer également des sentiments de respect, de crainte, de terreur, de courage, voir d’hilarité.
Malheureusement tout ce qui provient d’Afrique est souvent entourée en Occident de beaucoup de préjugés, et les idées qui sont véhiculées par la presse sont pleines de clichés, exactement comme les profanes parlent le plus souvent de la F M.
L’initiation chez les Galwa
Le masque initiatique qui se nomme Okouyi chez les Galwa du Gabon reflète non seulement la richesse de l’histoire, de la philosophie, des mythes de cette ethnie mais marque également une vive sensibilité et une grande sensualité représentées de manière symbolique. D’ailleurs toutes formes d’initiations fait appel à l’univers symbolique.
Le masque de par sa forme, ses accessoires, ses traits, son initiation, son éducation, ses symboles transmet au jeune profane toute la profondeur que représente son initiation. A partir de ladite initiation l’homme approche le mystère, s’en abreuve, s’en imprègne, au même titre que la nourriture terrestre et il meurt sans avoir trouvé de réponse.
Les jeunes initiés sont tous du sexe masculin préparé à cette étape dès la puberté, cela fait partie du processus naturel de l’évolution de vie du jeune homme.
Il n’y a aucune sélection au préalable, sauf celui d’appartenir au même groupe ethnique et d’être de sexe masculin. La raison est fort simple le jeune initié doit pouvoir maîtriser parfaitement le langage ésotérique afin de suivre l’enseignement. Car il ne s’agit point de prendre des notes ou encore de lire des livres pour s’imprégner de la philosophie du masque. Le seul moyen autorisé pour assimiler les différentes planches orales qui font office d’une partie de l’instruction est l’écoute, ceci conformément à la tradition orale dont nous sommes issus.
La présence des femmes est strictement interdite pendant le processus de l’initiation au masque. Pour elles existent d’autres formes d’initiations également interdites aux hommes.
L’initiation du masque okouyi chez les Galwa du Gabon s’accomplit à travers trois voyages.
Le premier voyage
Le jeune initié est pris en charge par des maîtres, qui le préparent à son initiation, il faut souligner que les initiations se font toujours en présence de plusieurs profanes. Cette étape est faite à l’arrière cour du village c’est- à- dire à l’orée du bois. L’espace en question est un genre de cabinet de réflexion comme celui que le profane découvre dans la F:. M:.. Puis le jeune initié que l’on appelle Mbouna ce qui signifie apprenti, doit apprendre à développer une capacité de rapidité face aux obstacles qui lui sont dressés, à évaluer les distances à être malin pour ne pas tomber dans les pièges qui lui sont tendus. Il doit pouvoir se faufiler sans être touché par le masque sacré et parvenir jusqu’à l’okosso sous les applaudissements du public.
L’okosso est un genre de temple ou ne se retrouvent que le masque, et les initiés. D’ailleurs lorsqu’une personne étrangère est repérée dans ce lieu elle est soumise au tuilage exactement comme dans une Loge maçonnique
Le deuxième voyage
Il s’agit de la découverte des symboles; le jeune initié se retrouve face au masque initiatique et découvre non seulement le secret, mais également le chemin qu’il doit emprunter tout au long de sa vie pour découvrir le fondement de son existence par des rites de passage liés à la première initiation.
Le troisième voyage
L’initié est conduit dans la grande foret ou de hautes futaies au couvert sombre semblent écraser l’homme de leur puissance en même temps qu’elle lui sont indispensables. A l'ombre de l’épais sous- bois, au pied de ces grands arbres dont seule la tête à quarante ou soixante pieds accède à la lumière se trouve assis le gondjet c’est- à- dire le vénérable entouré de son collège. Aussi face à ces décors l’homme se sent physiquement appartenir à l’univers immense, en même temps qu’il a pleine conscience de sa faiblesse et de sa précarité.
Les initiés pendant de longues semaines reçoivent l’instruction, dans ces lieux ou pour survivre, il faut tout voir, tout entendre, tout sentir, surtout ce qui échappe d’ordinaire à nos facultés visuelles, auditives, olfactives.
Par ailleurs, lorsque l’on s’imprègne des deux visages de saint Jean, l’on constate que son symbole fait apparaître deux visages dans deux directions opposées l’un représentant un vieillard et l’autre la jeunesse à savoir le passé et l’avenir.
L’on retrouve cette même approche symbolique au cours de l’instruction du jeune initié au masque okouyi chez les Galwa du Gabon à savoir la naissance et la mort c’est à dire le passé et l’avenir. Il faut préciser que dans la cosmogonie de mon ethnie l’me ne meurt pas, il revient sur terre d’ailleurs a ce sujet nous avons des rituelles qui marque bien cette idée.
Le cabinet de réflexion qui est assimilé aux entrailles de la terre dans les deux visages de Saint Jean, trouve également un parallèle dans l’okosso (genre de temple) qui symbolise, dans l’initiation du masque un tombeau. Il s’agit du lieu ou les apprentis naissent vers une cosmogonie sacrée prenant pour base la terre. Tu es né poussière et tu retourneras à la poussière.
Le masque initiatique okouyi des Galwa du Gabon à plusieurs fonctions, car il est tout à la fois vecteur essentiel de revendication d’une identité locale, un être mythique qui fait respecter l’équité, il est également le bienfaiteur de la communauté. Le masque représente donc une institution traditionnelle jouant une fonction à la fois religieuse, politique, économique, symbolique et initiatique.
Les différents aspects
Religieux
Le masque initiatique assure la médiation entre Dieu, les ancêtres et les hommes.
Politique
Le masque est l’instance suprême pour le règlement de tous les problèmes qui peuvent se poser à la communauté. Dans l’okosso (temple) par exemple l’on ne tient pas compte du titre ou de la richesse qu’un individu possède dans le monde profane. Tous les initiés sont égaux et ne comptent que leurs grades et qualité dans l’initiation du masque. Le masque fait régner l’ordre et la justice,. Lorsqu’il a fait connaître sa décision, nul ne peut le contredire et celle-ci est sans appel.
Social
Le masque veille au respect de l’environnement et a l’harmonie de la communauté. Il assure la pérennité du savoir oral. Il assure le lien entre les morts et les vivants. Il apporte au village la paix et la bénédiction des ancêtres.
Culturel
Le masque okouyi des galwa du Gabon appartient au patrimoine culturel de l’Afrique. Il est dépositaire de la culture, d’une ethnie. Les hommes se succèdent, les peuples se déplacent, la société évolue, mais le masque okouyi reste depuis sa création témoin de ces multiples changement et mutations. Il peut donc rendre compte des évolutions accomplies par cette ethnie.
Economique
Le masque représente la stabilité sociale nécessaire pour le développement. Il est le bien collectif qui appartient à l’ensemble des tribus de l’ethnie… par exemple lorsqu’un arbre fruitier est initié au masque personne n’a le droit de cueillir les fruits sans l’accord du collectif. La cueillette se fait selon un consensus et est redistribuée équitablement à tous les membres de la tribu.
On peut dire que le masque de par son initiation se préoccupe de la personne humaine en tant que multiplicité intérieure, inachevée au départ, mais appelée à s’ordonner et à s’unifier afin de trouver sa juste place au sein des unités plus vastes que sont la communauté humaine et l’ensemble du cosmos. Exactement comme le F:. M:. cherche à trouver sa place dans la construction de l’édifice.
L’homme dans le contexte de son initiation est ainsi appelé à devenir le point d’équilibre des diverses dimensions dont il est porteur.
Dimension phylogénétique: c’est à dire par rapport à l’être ancestral
Dimension socioculturelle : par rapport au système des alliances et de la communauté élargie.
Lorsque que l’on accède à l’univers initiatique du masque, un ensemble de valeurs sont instaurées :
Dans la catégorie des valeurs personnelles ou individuelles il y a, je cite : la connaissance de soi et de son origine, l’amour du prochain, l’altruisme, la sagesse c'est- à- dire maturité de jugement et clairvoyance, la dignité, la persévérance, la tolérance et l’ouverture, l’hospitalité, la respectabilité, le courage, le sens de l'honneur, la fidélité aux engagements et à la parole donnée, la tempérance, l’esprit démocratique, l’endurance, la générosité, la reconnaissance, l’honnêteté, la maîtrise de soi, la franchise, et la retenue. Toutes ces valeurs relèvent de l’approche maçonnique.
Dans la catégorie valeur collective, je dirais : Le respect de l’ancien, la relation parentale, le respect de la tradition et enfin dans les valeurs en société : il y a la curiosité pour le passé, respect du savoir-faire ancien, la fidélité à la tradition, le respect de la vie, la solidarité, la sociabilité, le patriotisme, le respect du bien commun, le sens du devoir.
En un mot l’on inculque au profane les trois principes de base fondamentaux et indispensables pour mener une vie en harmonie complète avec ses semblables à savoir :
Le respect des parents et de la loi de séniorité,
La crainte de la honte, pour soi et pour sa famille,
La discrétion.
Conclusion
Je remercie tous les FF qui de près ou de loin m’ont aidés par leurs conseils, et instructions, afin que je puisse vous présenter, en vos grades et qualité ce travail.
En effet, comme je le disais dans mon introduction à travers un conte venu d’Afrique, je reste convaincu que l’union fait la force. Et la différence lorsqu’elle est intégrée devient une richesse exceptionnelle par son brassage. Y aurait- il dans l’univers un livre unique ?
La similitude de certaines choses conçues par l’homme dans des environnements pourtant différents quelles que soient ses origines, son histoire, m’interpelle.
Raison pour laquelle le rejet de l’autre m’ulcère. La paix, l’ouverture d’esprit, la tolérance et le respect sont des valeurs qui se veulent universelles et la F M est la meilleure école pour les promouvoir.
Il me plaît de faire partager les pensées du jour ci- après, aimer comme le recommandent nos institutions est souvent au-delà de nos forces, pourtant la compréhension de l’autre, la tolérance à l’égard de sa pensée, de ses coutumes, de sa foi, ne l’est pas.
La F M est sans aucun doute la seule institution qui invite Blancs ou Noirs, Chrétiens, Juifs ou Musulman, sans parler d’autres religions de par le monde dans une fervente injonction à nous tendre les mains, à nous comprendre, à nous regarder dans les yeux, à enterrer entre guillemets la hache de guerre, à lever notre regard et à regarder le G A D L U, qui appartient à tous. Aussi avant de nous séparer, je voudrais dire que l'enseignement que j’ai reçu dans l’initiation du masque africain, je le retrouve dans les mêmes termes dans la F:. M:. à travers la poursuite des valeurs identique. Je vous remercie de m’avoir accepté dans la loge « Fidélité et Prudence ». J’ai acquis la conviction d’avoir frappé a la bonne porte.
An 6006 de la vraie lumière